Faites la preuve: Allez sur GoogleNews et tapez, dans la barre de recherche, "Tunisie". Une fois sur deux, tout ce que vous aurez comme information sur ce pays, ce sont des nouvelles alarmistes sur une supposée hyperprésence des islamistes extrémistes, djihadistes et terroristes, qui seraient en train de mener des attentats politiques et d'imposer leurs vues à une société tétanisée.

Si bien il est vrai que la Tunisie fait face à des tentatives de pénétration de la part de djihadistes armés et de miliciens libyens --ultraminoritaires--, il n'est pas moins vrai que la société que l'on observe dans le Grand Tunis, elle, reste décomplexée, optimiste et laborieuse, loin d'être tétanisée.

Dans les conversations, le sujet sont
les études,
le travail,
les salaires,
les droits.






Une femme et un homme se croisent,
elle porte un hidjab (pas lui)





Et par contre ces deux là
marchent dans le même sens,
sauf que lui, il a raté son voile

Le vent agite les cheveux
tout frais de cette jeune
femme, avenue Bourguiba

C'est quelque chose de véritablement curieux. L'obsession sur la menace islamiste en Tunisie est plus oppressante dans l'opinion européenne, que dans celle qui normalement est censée subir cette situation affreuse, autrement dit, celle des Tunisiens.

Avenue Bourguiba, quelques bars servent de l'alcool; d'autres pas. Au coin, rue de Marseille, quasiment tous les bars servent de l'alcool, et même c'est un endroit bien pochetron. Mais --en plus-- depuis quand le fait de servir de l'alcool forcément partout est-il le thermomètre d'une démocratie qui va bien?!

A La Goulette, on se fait dire par les gens du coin, même, une phrase comme: "Ici, les gens viennent, parce que l'on vit bien; Parce que la plage, parce que la bouffe, parce que le vin et parce que le cul!".

Par exemple, ceci:






Ou ceci, trouvé dans le quartier de La Manouba,
où même le foot (tunisien) se connecte
à la révolution mondiale en cours:

Agglomération de Tunis
Printemps 2014

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